la tombe de mims

Mims marchait en silence, elle souriait, quelques rayons venaient ca ét là lécher son corp, la douleur aurait pu etre insupportable si elle n'était pas aussi impatiente.
Elle s'assit pres d'un carré de terre meuble, au bout gisait une plaque de pierre grise et lourde ou l'on lisait:

" William Hunting décédé le 31 octobre 1864 à l'age de 19 ans "

Mims baisa la tombe, et chuchota : " Je te rejoint William, pour l'éternité "
Elle se coucha sur le sol en devorant le soleil des yeux, et doucement tandis qu'elle sentait son âme partir elle chanta.

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.

Ô vers ! noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;
Philosophes viveurs, fils de la pourriture,

A travers ma ruine allez donc sans remords,
Et dites-moi s'il est encor quelque torture
Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts

Un dernier souffle lui échappa, son sourire était resté mais ses yeux non, son regard, son âme tourmentée partit loin, tres loin de twilight.

Méligane cherchait. Mais quoi? Peut-être la solution à tous ses problèmes. Oui. Peut-être valait-il mieux qu'elle soit morte. Morte le jour où ses meilleurs amis l'ont noyée, le jour où le hibou dont elle avait elle même crevé l'oeil l'a sauvée.

Les tristes souvenirs revenaient à Méligane. Elle se retrouvait dans sa cuisine, le jour où les gens ont perdu toute confiance en elle. Le jour où, prise d'une crise de schyzophrénie, elle à empoigné un couteau et a essayer de tuer son hibou. Elle fut considérée comme sorcière. Et les sorcières meurent.

Méligane s'approcha d'une tombe, Mims y était morte, elle le sentait. Mais elle continua sa route, et s'arrêta devant une stèle vierge. Avec sa matraque, elle grava quelque chose. Puis, elle retira le pieux qu'elle cachait dans sa poche, le leva et le rabattit avec violence dans les diverses parties de son corps. Elle avait mal, son hibou disait quelque chose, quelque chose qu'elle ne comprenait plus. Un hullulement...

Le souffle du vent acheva Méligane, qui ferma les yeux sur ces écrits.

"Méligane, morte il y a lontemps, dans un monde noir qui l'aura toujours été".